mercredi 20 mars 2013

Maître des sentiments


"Tous les matins du monde" de Pascal Quignard et Alain Corneau


Pascal Quignard s'inspire de son premier roman "La Leçon de Musique" pour écrire, en 1991, "Tous les matins du monde". Cet ouvrage relate les faits historiques de la vie des violistes Monsieur de Sainte-Colombe et Marin Marais (XVIIème siècle).

La même année, l'auteur se joint au réalisateur Alain Corneau pour adapter son roman au cinéma.

Cette œuvre littéraire et cinématographique s’illustre par sa grande richesse musicale. Dans le film, il ne s’agit pas uniquement d’une bande-son mais bien un film musical sur la musique. 

La Musique remplace les mots, elle est inspirée, passionnée. On le voit bien dans le personnage de Monsieur de Sainte-Colombe qui s’exprime uniquement à travers ses compositions. Elles sont son moyen de communication. Au décès de sa femme, il compose le Tombeau des regrets. Dans la scène ci-dessous, on le voit retrouver sa femme à travers ses Pleurs. 
Synopsis 

Le célèbre violiste Marin Marais se souvient de son maître, Monsieur de Sainte-Colombe. Il raconte la vie austère de ce veuf, l’éducation sévère qu’il infligea à ses deux filles, ainsi que la recherche d’une perfection dans son art. Il partage toutes les connaissances que lui a transmises Sainte-Colombe. A la suite d’une querelle avec son maître, Marin Marais poursuit son apprentissage avec Madeleine, la fille aînée de Sainte-Colombe. Elle devient sa maîtresse, elle se sacrifie pour lui, mais il s’éloigne pour suivre sa brillante carrière… 

« Il arrivait à imiter toutes les inflexions de la voix humaine : du soupir d’une jeune femme au sanglot d’un homme âgé ; du cri de guerre d’Henri de Navarre à la douceur du souffle d’un enfant ; du râle désordonné auquel incite quelques fois le plaisir à la gravité presque muette… »

« Les Pleurs » de Sainte-Colombe (XVIIème siècle) 
Interprété par Jordi Savall - rôle de Sainte-Colombe interprété par Jean-Pierre Marielle
Extrait du film "Tous les matins du monde" de P. Quignard et A. Corneau (1991, durée 1h54)

Aucun commentaire: